Sucrier de table en faïence fine, Val-sous-Meudon, 1803-1812
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Domaine : céramique Matériaux / technique : faïence fine (terre de pipe), peinte au manganèse Lieu de fabrication : Val-sous-Meudon, France Chronologie : 1803-1812 Fabricant / designer : Mittenhoff et Mourot (fabricants) Marques / inscriptions : en creux sous le plateau : « MITTENHOF ET MOUROT » Dimensions : H. 17 cm ; 26,5 x 15,5 cm Statut : propriété du Département de Tarn-et-Garonne Inv. AT.2004.113 Historique : acquisition, 2004 Crédit photo : (c) J.M. Garric ; (c) Musée des arts de la table/CG 82 |
Les sucriers de table, que de nos jours l'on prend souvent par erreur pour des saucières, ont fait partie des services de dessert depuis le milieu du XVIIIe siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale. La majorité des plats proposés en fin de repas étant à base de fruits, ces objets contenaient du sucre en poudre afin que les convives puissent saupoudrer leur part à leur guise.
La cuillère repercée qui accompagnait ces sucriers était souvent en métal, mais parfois en céramique et assortie au sucrier. Fabriqué dans une petite manufacture de la région parisienne n'ayant fonctionné que neuf ans, celui-ci imite exactement les modèles anglais, y compris par ses guirlandes de roses manganèse. Il faisait partie d'un service comptant un autre sucrier, des assiettes et des compotiers, dont certains fabriqués à Sèvres.
La confusion avec des saucières vient de ce qu'en Angleterre, où les sauces et assaisonnements étaient plus nombreux et variés qu'en France, on utilisait des objets de ce type comme récipient pour les sauces chaudes. On employait d'ailleurs le terme "sauce tureen" (terrine à sauce). En France, en dépit de leur similitudes, on les fabriquait bien, depuis le milieu du XVIIIe siècle, comme sucriers de table. En terme de saucière, les Français préféraient les vaisseaux découverts à un ou deux becs.